LA DATE DE DÉPLOIEMENT DE LA 5G EN FRANCE



      Les opérateurs français misent sur un lancement dès cette année. Un calendrier optimiste alors que les fréquences n'ont toujours pas été attribuées.


      Alors que la 5G est d'ores et déjà déployée à l'échelle nationale en Corée du Sud et à Monaco, et de manière plus localisée aux États-Unis, en Finlande, en Suisse ou en Italie et d'autres régions. En France, malgré le discours rassurant de SFR, Orange, Bouygues et Free à propos de la 5G, il faudra encore attendre plusieurs mois ou plus à cause de l'épidémie de Covid-19. la possibilité que les français profitent de la 5G en 2020 reste hautement improbable. Présenté comme un atout majeur pour l'économie française, le réseau mobile de nouvelle génération connaît des grands retards. les enchères pour l'attribution d'une première bande de fréquences (3490-3800 MHz) n'ont débuté qu'à la fin du mois de décembre dernier en France, la délivrance des autorisations d'utilisation par les autorités de régulation aux opérateurs devant intervenir entre le 1er juillet 2020 et le 1er janvier 2021 selon les départements. À l'évidence, le calendrier ne permet pas d'espérer un déploiement à grande échelle de la 5G cette année, ni même en 2021. Entre cinq et dix villes françaises devraient disposer d'une couverture 5G à la fin de l'année. Il faudra en revanche attendre 2025 pour que le maillage du territoire soit achevé. Les consommateurs pourront alors profiter du très haut débit sur leurs smartphones. D'ici là, il faudra composer avec une couverture géographique partielle et des débits oscillants entre la 4G d'aujourd'hui et les promesses de la 5G ( 1Gb/s en réception, 300 Mb/s en émission).



IL FAUDRA INSTALLER JUSQU'À 150 000 ANTENNES POUR COUVRIR L'ENSEMBLE DU TERRITOIRE


UN RÉSEAU A CONSTRUIRE.

      La cession des bandes de fréquences indispensables au fonctionnement de la 5G a été retardée de quelques mois, le gouvernement devant arbitrer un choix cornélien. Fallait-il privilégier le budget de l'État en fixant un prix élevé, ou au contraire favoriser la rapidité de déploiement du réseau en abaissant le prix de réserve lors des enchères, comme le suggéraient les autorités de régulation des télécoms ? L'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) craint en effet de revivre le scénario observé en Italie où le montant colossal des enchères - 6,55 milliards d'euros au total pour Telecom Italia, Vodafone, Free et Wind lie - laisse planer le doute sur la capacité des opérateurs à investir dans les réseaux. Le gouvernement a tranché pour un entre-deux avec un prix de réserve établi à 2,17 milliards d'euros pour les premiers lots de fréquences proposés. La facture promet d'être plus élevée qu'en Espagne et en Allemagne, sans atteindre toutefois les sommets transalpins. À moins d'un emballement des enchères de la part des opérateurs hexagonaux, peu probable, SFR, Orange et consorts étant conscients des coûts à venir pour offrir un service de qualité. Le cabinet de conseil en aménagement numérique du territoire Tactis estime que le déploiement de la 5G en France nécessitera 30 % d'antennes supplémentaires par rapport à la 4G en milieu urbain et jusqu'à trois fois plus dans les zones rurales, en raison de la moindre portée des fréquences utilisées par la 5G. Un défi quand on sait que le nombre de supports 4G déployés en France dépasse les 50000 !

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